Une bouffée d'air

Après une journée comme une autre, un samedi me semble-t-il. Je n’ai pas de souvenir de l’heure ou du jour précis. Car en réalité cela n’a aucune importance. Cela aurait pu se passer n’importe quel jour, à n’importe quelle heure. En fait, c’est une histoire de ressenti.

Une journée donc parmi tant d’autre, mais à quelques différences prés finalement. Depuis peu je suis mère d’une merveilleuse petite puce. Alors les journées ne sont plus celles d’avant et c’est tant mieux ! Je n’ai plus seulement un rô

le de femme mais aussi de mère de famille. Ce qui me remplit de joie. Et c’est dans cette joie que j’aborde chaque nouvelle journée.

Un des premiers week end de répits depuis la naissance de notre craspouille, car nous avons reçu beaucoup de monde. C’est génial mais n’en est pas pour autant de tout repos. Alors nous voilà a profité d’une journée cocooning. On ne s’apprête pas particulièrement, un simple jogging, un t-shirt, un gros gilet, un élastique pour toute coiffure. On a déplié le canapé. Et on a simplement profité. Parfois ensemble, et en même temps chacun de notre côté. Nous avons bien évidemment bien mangé ! En fait, une grande partie de notre bonheur de couple est basé sur la bouffe !

Et puis la journée s’est écoulée. Sans rien de particulier. Dehors il y avait du vent, mais un temps sublime. Juste ce qu’il faut pour laisser entrer de magnifiques rayons de soleil au sein de notre maison du bonheur.

Le soir venu, la nuit tombée, il était temps de sortir Lucky. Notre fidèle compagnon qui sait se faire comprendre lorsqu’il a besoin de sortir et de jouer, mais aussi d’avoir des câlins. Il est tellement demandeur d’affection. Bref, je décide de le sortir. Je sais qu’il fait froid, et le vent glacial qui vient directement du Canigou, notre chère tramontane, n’est pas là pour m’aider. Je prends donc un plaide qui traine sur le canapé, je nourris la bête, et ne laissant que mes yeux d’apparents hors du plaide rouge, me voilà parti pour affronter la tempête.

Cette bouffée d’air… Je n’ai pas mis le nez dehors de la journée. Il a fait beau ce qui a laisser la nature s’exprimer et libérer tous ses parfums. L’odeur m’enivre. A ma droite, un simple lampadaire, premier d’une longue série illuminant le quartier. Le calme. Le silence. A ma gauche, le noir, le ciel dégagé et la lune en croissant qui éclaire comme elle le peut notre belle montagne. J’entends des bruits de pas, de buisson, de reniflements, c’est Lucky qui se balade. En face, le noir complet et derrière un concert de lumières rouges qui clignotent, ce sont les éoliennes.

Cette bouffée d’air frais… Le calme m’envahis. Je respire, j’écoute le silence. Je réalise ce que la vie m’offre. Je suis en cet instant précis, en accord parfait avec la vie, avec moi-même, avec mon rôle dans ce monde. Ce moment est parfait, cette journée l’est tout autant. Je suis heureuse, et je n’ai pas peur de le vivre pleinement, jusqu’au instant aussi simple que celui-ci.