Le sceau de l'Ange
Si j’ai toujours rêvé de devenir maman un jour,
j’étais assez loin de m’imaginer que cela me changerais à ce point. C’est comme
si ma vie d’avant n’avait plus aucune importance. En fait, j’ai du mal à
réaliser que je vivais sans ma fille. Intérieurement j’ai le sentiment de ne
pas avoir eu de vie avant elle. En un sens c’est la vérité, ma vie, celle que
je considère comme ce que j’ai toujours voulu, a commencé le jour de sa venue
au monde.
Mais on ne devient pas une autre personne du jour
au lendemain bien sûr. Je reste persuadée que toutes les épreuves, douleurs et
joies du passé, n’étaient pas vaines, au contraire cela m’a permis de me
construire et m’a permis de devenir celle que TU as choisie pour être ta mère.
Beaucoup de légendes, d’histoires, affirme que l’âme de l’enfant erre jusqu’à
trouver les personnes qu’il choisira pour parents, ceci lui permettant de se
réalisé dans cette vie, et pourquoi pas accomplir quelque chose qu’il n’aurait
pas pu achever dans une vie antérieure.
La légende que préfère reste celle du sceau de
l’ange :
« Avant sa naissance, dit
le Talmud, l’homme est un pur esprit et possède encore le savoir ultime de ses
vies antérieures. C’est alors qu’un ange apparaît et lui enjoint de tenir ce
savoir secret. L’ange pose son doigt sur la bouche de l’enfant et à cet instant
précis, le bébé oublie tout pour entrer dans la vie. Du geste de l’ange, il
reste seulement une trace : le petit creux qui dessine un fossé entre
notre lèvre supérieure et la base de notre nez… Alors seulement, il peut
pousser son premier cri. »
Je trouve cela magnifique. Et depuis sa venue au monde je ne cesse de
regarder ce creux au-dessus de tes lèvres. Au milieu de la nuit lorsqu’elle se
nourri au sein, je m’aperçois à m’interroger sur sa venue au monde, la vie qu’elle
va vivre, et mon rôle dans son existence. J’espère être le genre de mère qui
portera son enfant le plus loin possible dans sa destinée. Je ne souhaite rien,
si ce n’est qu’elle soit heureuse et épanouie, sans peur de la vie, qu’elle
puisse la vivre pleinement. C’est dans cette voie que je vais. Au plus profond
de mon être j’ai la conviction que ce petit être va m’émerveiller. Et chaque
jour elle le fait déjà.
Je veux être son roque, son volcan où elle puisera sa force pour
toujours avancer. Je veux lui montrer la beauté du monde, la force de l’amour.
C’est fou, je sais que je dois lui apporter
beaucoup, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’apporte autant. J’ai cette
satisfaction d’être devenue mère, je me sens comme enfin complète. Je n’ai plus
peur de l’avenir. Même enceinte, moi qui avais toujours eu peur de
l’accouchement, je n’ai pas eu peur une seule seconde. J’avais peur de
tellement de choses, je ressentais tellement de stresse. Je me sens maintenant
apaisée, confiante.
Ma fille, tu n’as que quelques semaines, mais
saches que je te remercie déjà pour tout ce bonheur que tu m’apporte. Je t’aime…
Même si ce mot n’est pas assez puissant pour décrire ce qu’une mère éprouve
pour son enfant.
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