7 mois, et une bougie à la rose
Bonjour Toi,
Ma fille, Ma Merveille, Mon bonheur… Notre joie, Notre trésor, Notre
tout. Le résultat d’un amour aussi fort que sans limites.
Aujourd’hui j’ai décidé d’écrire. De t’écrire à toi Mon Ange. Il y a
bien longtemps que l’envie de mettre sur papier mes sentiments ne m’est pas
venue. C’est un jour spécial semble-t-il.
Je suis dans
ta future chambre. Assise par terre. Je me sens bien dans cette pièce. Une
partie de moi me dicte inconsciemment que je me rapproche de toi. Je te vois
déjà dans ce petit lit à faire de grands sourires en voyant le visage de ton
père… Ton adorable et merveilleux papa. Et le mien, celui de ta maman. Maman,
comme ce mot raisonne dans ma tête.
Je suis
assise par terre, Lucky, ton futur fidèle compagnon est à mes côtés. Ensemble
nous écoutons le son des morceaux de piano de Yann Tiersen que j’aime écouter.
Il semble que toi aussi puisque tu réagis désormais de plus en plus aux sons de
ces musiques.
Aujourd’hui tu as 195 jours,
soit 28 semaines, ou encore 30 SA, 7 mois… Ma merveille comme tu grandie déjà
vite. Ce n’est pas pour me déplaire. Depuis plusieurs mois maintenant tu as su
te faire découvrir. Je sens tes gestes, comme tu ressens nos caresses. Tu réagis
aux bruits, surtout aux voix pleines de tendresse de tes parents, ou encore à
la délicatesse de la musique que nous te faisons entendre. Je pourrais passer
des heures à jouer avec toi. Un coup par ci, un coup par là… Maman caresse moi
que je puisse te répondre, pose ta main que je vienne m’y coller, parle moi que
je t’entende et que je te réponde par un mouvement… Papa, tu es rentré du
travail j’entends ta voix ! Tu es alors aux anges !
Je t’imagine
déjà dans quelques temps courir partout à la vue de ton merveilleux Papa
franchissant le pas de la porte. Je te vois courir pour sauter dans ses bras.
Je vous vois tellement heureux.
Je vous aime
déjà tellement.
Ton père…
Sans lui je ne sais pas comment je ferais pour être aussi calme et sereine. Tu
sais, il prend déjà tellement bien soin de toi. Comme tu es en moi, j’avoue que
j’en profite beaucoup aussi. Tu ressens, j’en suis certaines, le bien être nous
envahir toi et moi lorsqu’il est là, qu’il nous prend dans ses bras, lorsqu’il
nous rassure, et nous dit des mots de tendresse à l’oreille, ou sur mon ventre
pour que tu l’entendes directement.
Tu sais, Ma Merveille… Tu as du
sentir tellement d’émotions lors des premiers mois de ta vie dans mon ventre.
Je sais que tu ressens les émotions, aussi bien de ton Papa que de moi, au
travers de la vibration de nos voix d’abord, puis maintenant directement avec
l’intonation de Papa ou encore notre connexion à toutes les deux.
Nous n’avons
pas vécu de moments faciles au début c’est vrai. Mais déjà aussi petite que tu
étais, tu nous as donné une force incommensurable. Et plus tard nous
t’expliquerons pourquoi nous avons été tristes, stressés, fatigués, et que les
moments de joie, de détende, étaient davantage rares.
Je sais, en
revanche, que tout ceci est depuis compensé par toute l’attention que l’on te
porte. Même si cela ne t’empêche pas d’être un peu trop pressée de sortir… Oh
tu sais, je suis impatiente moi aussi, et si tu voyais le regard de ton père
lorsqu’on parle de ta venue ! Mais nous devons attendre. Pour ton bien ma
fille, tu dois tenir encore 1 mois, 1 mois et demi, minimum. Ce serait
fantastique. Même si mon corps ne fait rien pour ralentir ta venue, Ta Maman et
Ton Papa veillent sur toi. Nous t’aimons de manière surdimensionnée.
Je suis assise par terre, et
l’odeur de la bougie à la rose embaume la pièce, ta pièce, ta chambre. Je
t’accorde qu’à l’heure actuelle elle manque clairement d’un bon coup de
décoration. Mais tu sais, Mon Ange, le principal c’est que tout est prêt.
L’essentiel est là. Si tu décidais d’être aussi tête de mule que tes parents et
venir au monde plus tôt que prévu, nous sommes prêt.
Bientôt la pièce sera remplie de
l’odeur de ma tisane de framboisier, pour aider mon corps à ce préparé au grand
merveilleux Jour J. Le goût des 4 dattes mangées pour le gouter, avec un verre
de jus de fruit carottes oranges passion, est toujours présent en bouche. Ceci
aussi c’est pour aider ta venue au monde et la rendre moins périlleuse, moins
longue.
Tu sais, je me sens prête. Moi qui ai toujours eu peur de
l’accouchement… Il a suffi que je te voie dans mon ventre pour la toute
première fois pour ne plus avoir jamais peur. Je veux tellement t’offrir le
meilleur… Toi, mon petit bou… Que je suis prête à accoucher sans péridurale. De
manière aussi naturelle que possible. Ce jour-là, je te mettrais de la musique
pour que ce soit moins difficile pour toi… Surtout parce que Papa et moi aimons
tellement la musique, que nous ne voyons pas comment tes premiers instants ne
seraient pas bercés de l’un des sons les plus merveilleux au monde.
Cela a été tellement simple et évident de choisir un accouchement
naturel. Pour autant, l’angoisse de ne pas être assez forte pour y arriver
était présente. Accoucher sans péridurale ? Qui ? Moi ? La super
douillette ? C’est une blague. Et pourtant… La peur s’est envolée Mon
Ange. Je ne serais te dire quand, ni pourquoi exactement. Mais une chose est
sûre, le soutient, l’amour inconditionnel de ton Papa, et l’image qu’il a de
moi, ta future Maman, sa femme, celle qu’il a choisi pour créer une vie, une
famille… Ton Papa en est pour beaucoup ! Le plus beau jour de ma vie sera
celui de ta naissance. Lorsque je verrais le visage de ton père s’illuminer.
Son rêve, Notre rêve… Notre famille. Si tu avais vu son expression lorsque je
lui ai annoncé que tu étais dans mon ventre. Cette image est gravée à tout
jamais dans ma mémoire et je ferais tout mon possible pour reproduire ce
bonheur sur son visage et le tien tout au long de notre vie.
Aujourd’hui, il est maintenant
17h15, je suis assise par terre, la musique tourne en boucle, mes mots sur cet
écran apparaissent aussi facilement et simplement que coule une rivière. Je
crois que depuis longtemps j’avais besoin de te parler Ma fille, d’écrire.
Aujourd’hui, grâce à toi une nouvelle fois, j’avance et je m’accomplie. Ma
force.
Ta Mamie
S était là, ainsi que Ta Tata A. Elles ont passées presque deux
semaines avec nous. Aujourd’hui à 15h00 elles sont reparties. Que de vide… La
tristesse m’a envahie. Mais c’est toi, qui m’a donné envie de faire quelque
chose de bien et de ne pas me morfondre. J’ai pensé à toi, et j’ai avancé. J’ai
mangé mes dattes, bu mon jus, et me suis installer avec la bougie à la rose
dans Ta chambre, avec Lucky. Et j’ai commencé à écrire.
Nous allons
retrouver nos moments à deux mon petit trésor. Et comme je souhaite t’offrir le
meilleur et prendre soin de toi, nous allons reprendre nos habitudes :
Séance de yoga prénatal, lecture sur l’accouchement naturel, sieste, séance de
sophrologie et musique. Nous allons continuer les massages, périnée, ventre,
pour préparer ta venue. Les séances d’hypnose qui, au-delà de la préparation à
ta venue au monde, me font le plus grand bien et m’aident à guérir de mes
blessures passées pour devenir la mère que tu mérites d’avoir ! Nous
allons suivre les cours restant de préparation à l’accouchement et la
parentalité. Nous allons voir un homéopathe qui va nous donner plein de bonnes
choses pour rendre Ton Jour aussi beau et magique que possible.
Et dans
quelques jours, je vais te voir… Pour la dernière fois avant l’accouchement, avec
l’échographie de troisième trimestre.
Ma Merveilleuse petite Fille, je
dois te dire à bientôt. Il est désormais l’heure d’aller chercher ton Papa au
travail.
Je t’aime.
Ta Maman.
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